Une amie à moi a accouché il y a deux jours de sa quatrième petite fille. En plaisantant, nous nous disons souvent que nous allons faire des échanges de temps en temps ; qu'elle me laissera une des siennes à coiffer, habiller de rose et accompagner à la danse et que je lui laisserai un des miens à coiffer (cela va vite !) , habiller de bleu, promener dans la garrigue ou au bord de la mer.
Même si cela est évidemment réducteur, c'est aussi un peu vrai. Mes garçons sont toujours partants pour une balade à pieds ou en vélo, raffolent des moments sur le stade en compagnie de leur père et préfèrent jouer aux indiens qu'à la poupée (même si nous en avons).
Lorsque mon quatrième garçon est arrivé, j'ai quand même accusé un peu le coup, m'interrogeant sur cette loi des séries.
Souvent je me dis qu'une présence féminine au sein de cette bande de petits gars aurait changé la donne et apporté un peu de douceur. Souvent aussi mes copines, mères de filles haussent le sourcil "mais tu sais, les filles peuvent être terribles aussi ! chipies, beaucoup plus compliquées à gérer que les garçons." Pourtant, il me suffit d'observer une cour d'école pour être frappée par le côté beaucoup plus physique des garçons, qui comme de jeunes chiots, se courent après, se mesurent, s'affrontent, se jettent par terre et ont une propension géniale à s'esclaffer de tout.
Et voilà qu'un an après la naissance de mon dernier bébé, je me surprends à être moins "en manque" de ma fille potentielle, celle que j'attends pour combler cette frustration de mère et de femme.
Chaque jour, j'apprécie la grande diversité de personnalités de mes garçons. Nous allons ensemble au cinéma et au théâtre. Nous cuisinons. Nous peignons et bricolons . Les câlins, les parties de chatouilles, les bisous tendres de mes fils me comblent réellement et je sais que j'ai une chance folle de les avoir autour de moi, en bonne santé et bonne intelligence.
dimanche 20 janvier 2008
jeudi 17 janvier 2008
Soirée ciné
J'ai quitté la maison après avoir tendrement couché Mon Quatrième, laissant à Mon Tout les trois "grands" (Mon Troisième, rentré à l'école en janvier, a accédé au grade de "grand") à border.
Je n'ai pas pris le temps de nouer mes lacets, mais en entendant la petite voix douce de Mon Troisième "part, Maman ?", je me suis retournée et je l'ai pris dans mes bras pour un bisou tout doux "Oui, mon Loulou. Maman part au cinéma."
Un petit moment de bonheur que ce Blueberry Night. Dès la première seconde, on s'enfonce dans la volupté de l'image, de la couleur, de la musique. Un petit plaisir esthétique, qui apporte de l'énergie et de bonne humeur.
Je n'ai pas pris le temps de nouer mes lacets, mais en entendant la petite voix douce de Mon Troisième "part, Maman ?", je me suis retournée et je l'ai pris dans mes bras pour un bisou tout doux "Oui, mon Loulou. Maman part au cinéma."
Un petit moment de bonheur que ce Blueberry Night. Dès la première seconde, on s'enfonce dans la volupté de l'image, de la couleur, de la musique. Un petit plaisir esthétique, qui apporte de l'énergie et de bonne humeur.
Les filles
Conversation à ton feutré entre Mon Premier et Mon Second :
Mon Second : "Moi, de toute façon, je n'aime pas les filles. Cest pour cela que je n'aime pas Maman".
Stoïque, je ne dis rien... Atteinte cependant, je m'interroge en silence : je ne l'ai pourtant pas puni récemment...
Mon Premier, sur un ton légèrement cérémonieux : "Il ne faut pas oublier que c'est Maman qui t'a fait naître. Moi non plus, je n'aime pas les filles, mais j'aime bien Maman."
Ouf ! Mon moral, en berne, remonte quelque peu ; espérons que cette reconnaissance du ventre serve de modèle aux suivants !
Mon Second : "Moi, de toute façon, je n'aime pas les filles. Cest pour cela que je n'aime pas Maman".
Stoïque, je ne dis rien... Atteinte cependant, je m'interroge en silence : je ne l'ai pourtant pas puni récemment...
Mon Premier, sur un ton légèrement cérémonieux : "Il ne faut pas oublier que c'est Maman qui t'a fait naître. Moi non plus, je n'aime pas les filles, mais j'aime bien Maman."
Ouf ! Mon moral, en berne, remonte quelque peu ; espérons que cette reconnaissance du ventre serve de modèle aux suivants !
dimanche 6 janvier 2008
Victoire, il a faim !
De mes 4 garçons, Mon Second est le plus menu. Longiligne, avec un petit visage très fin, de longs cils, un regard fin et doux à la fois et ... pas une once de graisse. Outre le fait qu'en général, il n'a jamais aimé manger -à part les crèpes, les glaces et les Princes trempés dans du lait-, il élimine tout surplus dans son tourbillon d'activités. J'aurais d'ailleurs pu le baptiser pour mon blog vif-argent ou feu-follet... à réfléchir !
Pendant ces 4 jours intenses où nos enfants ont lutté contre les microbes, Mon Second a été le plus touché.
Il a commencé par vomir toutes les 30 minutes à partir à partir de 1 heure du matin. Il était assoiffé et chaque gorgée d'eau déclenchait un nouveau spasme. Lorsque nous avons enfin pu enrayer les vomissements, la fièvre l'a terrassé : il était abattu, parlant avec peine, amorphe... impressionnant à voir de la part de notre petit bonhomme débordant d'énergie.
Enfin, la fièvre a baissé et nous avons tenté petit à petit de le réalimenter. Seuls quelques petits quartiers de mandarine trouvaient grâce à ses yeux. Dur-dur pour mon coeur de mère.
La nuit suivante, la petite silhouette de Mon Second s'est glissée à pas feutrés dans notre chambre et s'est blottie entre nous : "Papa, Maman, j'ai faim."
- Nous : "Quoi ???"
D'ordinaire un peu lents pendant notre astreinte nocturne, nous nous sommes dressés instantanément tous les deux : "victoire, il a faim !"
Mon Tout est descendu avec Mon Second à la cuisine et a présenté tous ses trésors ! Princes, glace, gâteaux en tout genre, sirop, fruits, fruits secs....
Mon Second a grignoté, touché à beaucoup de mets et entre deux bouchées, il a déclaré à Mon Tout aux anges : "Mum, ce n'est pas mauvais ce qu'on mange !"
Peut être pourrons-nous dans quelques temps compter ses côtes avec moins de facilité !
Pendant ces 4 jours intenses où nos enfants ont lutté contre les microbes, Mon Second a été le plus touché.
Il a commencé par vomir toutes les 30 minutes à partir à partir de 1 heure du matin. Il était assoiffé et chaque gorgée d'eau déclenchait un nouveau spasme. Lorsque nous avons enfin pu enrayer les vomissements, la fièvre l'a terrassé : il était abattu, parlant avec peine, amorphe... impressionnant à voir de la part de notre petit bonhomme débordant d'énergie.
Enfin, la fièvre a baissé et nous avons tenté petit à petit de le réalimenter. Seuls quelques petits quartiers de mandarine trouvaient grâce à ses yeux. Dur-dur pour mon coeur de mère.
La nuit suivante, la petite silhouette de Mon Second s'est glissée à pas feutrés dans notre chambre et s'est blottie entre nous : "Papa, Maman, j'ai faim."
- Nous : "Quoi ???"
D'ordinaire un peu lents pendant notre astreinte nocturne, nous nous sommes dressés instantanément tous les deux : "victoire, il a faim !"
Mon Tout est descendu avec Mon Second à la cuisine et a présenté tous ses trésors ! Princes, glace, gâteaux en tout genre, sirop, fruits, fruits secs....
Mon Second a grignoté, touché à beaucoup de mets et entre deux bouchées, il a déclaré à Mon Tout aux anges : "Mum, ce n'est pas mauvais ce qu'on mange !"
Peut être pourrons-nous dans quelques temps compter ses côtes avec moins de facilité !
Princesse Bleue ?
Dans Barpapapa, que nous regardons en boucle en cette période de convalescence collective, je suis Barbamama ; Mon Premier étant Barbidou, l'ami des animaux et Mon Second étant Barbidur le sportif.
Dans Les Cités d'or (toute notre enfance), je suis Zia, seule présence féminine, les places se succédant pour Esteban, Tao et le beau Mendoza.
Dans Lucky Luke, je suis évidemment Ma Dalton, mes fils étant alternativement les 4 Daltons, Lucky Luke ou Rantanplan.
Dans Astérix et Obélix, j'ai été quelques fois l'ensorcelante Falbala, mais me voilà reléguée depuis quelques temps au rôle de Bonnemine, la femme du chef (chef, souvent assigné à Mon Tout, que je dois en l'occurence appeler Cochonnet... ce qui fait s'esclaffer les affreux).
Mais ce que je préfère, sans aucun doute, c'est être : La Princesse. Un chevalier doit me souscrire aux griffes d' horrible dragons ou à la cruauté de sanguinaires pirates.
Moi qui suit brune et terre-à-terre, je m'imagine blonde et éplorée. J'en rajoute un peu, surtout qu'ils ne se privent pas pour me servir quelques coups d'épée en plastique (parfois un peu trop appuyés ) dans le dos, le ventre et même les fesses -endroit de prédilection de Mon Troisième parfaitement à la bonne hauteur, il faut le dire...
Mes nombreux cours répétés sur l'amour courtois en cette seconde partie du Moyen Age (où nous nous situons résolument !), ont quand même amené un peu de douceur à nos jeux et j'avoue qu'il m'est agréable d'être La Princesse de ma bande de garcons... D'où l'emprunt pour ce blog, autre petit nid douillet !
Quant au bleu, c'est juste parce que "tu sais Maman, j'aime toutes les couleurs et le bleu c'est ma préférée, mais surtout pas le rose, parce que le rose (léger frisson de dégoût dans la voix), le rose, c'est pour les filles...
... et les princesses !"
Dans Les Cités d'or (toute notre enfance), je suis Zia, seule présence féminine, les places se succédant pour Esteban, Tao et le beau Mendoza.
Dans Lucky Luke, je suis évidemment Ma Dalton, mes fils étant alternativement les 4 Daltons, Lucky Luke ou Rantanplan.
Dans Astérix et Obélix, j'ai été quelques fois l'ensorcelante Falbala, mais me voilà reléguée depuis quelques temps au rôle de Bonnemine, la femme du chef (chef, souvent assigné à Mon Tout, que je dois en l'occurence appeler Cochonnet... ce qui fait s'esclaffer les affreux).
Mais ce que je préfère, sans aucun doute, c'est être : La Princesse. Un chevalier doit me souscrire aux griffes d' horrible dragons ou à la cruauté de sanguinaires pirates.
Moi qui suit brune et terre-à-terre, je m'imagine blonde et éplorée. J'en rajoute un peu, surtout qu'ils ne se privent pas pour me servir quelques coups d'épée en plastique (parfois un peu trop appuyés ) dans le dos, le ventre et même les fesses -endroit de prédilection de Mon Troisième parfaitement à la bonne hauteur, il faut le dire...
Mes nombreux cours répétés sur l'amour courtois en cette seconde partie du Moyen Age (où nous nous situons résolument !), ont quand même amené un peu de douceur à nos jeux et j'avoue qu'il m'est agréable d'être La Princesse de ma bande de garcons... D'où l'emprunt pour ce blog, autre petit nid douillet !
Quant au bleu, c'est juste parce que "tu sais Maman, j'aime toutes les couleurs et le bleu c'est ma préférée, mais surtout pas le rose, parce que le rose (léger frisson de dégoût dans la voix), le rose, c'est pour les filles...
... et les princesses !"
samedi 5 janvier 2008
Bonne résolution
Parmi mes nombreuses résolutions de bonne année 2008, j'ai écrit avec ma plus belle plume : penser à mon blog... Ce petit moment de face-à-face avec moi-même, pendant lequel j'ai l'inimaginable culot d'oublier toutes mes obligations de femme fatale à la maison et où je peux discourir de ce qui me passe par la tête. Et souvent le temps s'étire !
Ce mois de décembre, j'ai sacrifié mon blog sur l'autel de la cuisine ! Comment ça ????
C'est bien simple ! Je me suis réveillée avec l'envie subite de devenir un cordon bleu, moi qui cuisine normalement, sans-plus ! Comme ça ! Petit challenge à la Princesse Bleue !
Je me suis donc plongée, je dirais plutôt totalement immergée!, dans des bouquins sur les aliments, leur préparation, les recettes qui vont avec !! Si, si !
J'ai fait des essais, avec plus ou moins de succès...
Il est difficile de contenter chaque membre de la famille en même temps...
J'ai savouré quelques précieuses minutes de succès...
Hélas, le gloire est par nature éphémère ! C'est ce que ce début d'année m'a rappelé, lorsque mes 4 loulous, au lendemain d'un joyeux réveillon, ont eu la charmante idée de tous succomber à la gastro en même temps : vomissements, diarrhées, fièvres, pleurs, nuits blanches... MonTout et moi y avons gagné quelques rides supplémentaires !
Et là, pas question, mais alors pas question, de tester mes petits plats... rien que le mot cuisine les faisait se précipiter aux toilettes !
Alors, ce soir, la bonne santé étant rétablie au sein de ma maison, je me dis que, mon blog doit vraiment être réhabilité, aux côtés de la cuisine !
et que c'était un vrai plaisir d'écrire ce petit billet, à 22h30, dans une ambiance calme et feutrée, assise en tailleur sur le tapis, tranquillette...
Ce mois de décembre, j'ai sacrifié mon blog sur l'autel de la cuisine ! Comment ça ????
C'est bien simple ! Je me suis réveillée avec l'envie subite de devenir un cordon bleu, moi qui cuisine normalement, sans-plus ! Comme ça ! Petit challenge à la Princesse Bleue !
Je me suis donc plongée, je dirais plutôt totalement immergée!, dans des bouquins sur les aliments, leur préparation, les recettes qui vont avec !! Si, si !
J'ai fait des essais, avec plus ou moins de succès...
Il est difficile de contenter chaque membre de la famille en même temps...
J'ai savouré quelques précieuses minutes de succès...
Hélas, le gloire est par nature éphémère ! C'est ce que ce début d'année m'a rappelé, lorsque mes 4 loulous, au lendemain d'un joyeux réveillon, ont eu la charmante idée de tous succomber à la gastro en même temps : vomissements, diarrhées, fièvres, pleurs, nuits blanches... MonTout et moi y avons gagné quelques rides supplémentaires !
Et là, pas question, mais alors pas question, de tester mes petits plats... rien que le mot cuisine les faisait se précipiter aux toilettes !
Alors, ce soir, la bonne santé étant rétablie au sein de ma maison, je me dis que, mon blog doit vraiment être réhabilité, aux côtés de la cuisine !
et que c'était un vrai plaisir d'écrire ce petit billet, à 22h30, dans une ambiance calme et feutrée, assise en tailleur sur le tapis, tranquillette...
lundi 26 novembre 2007
Pique-nique
En découvrant le beau soleil de ce dimanche de novembre, c'est décidé, nous partons pique-niquer au bord des étangs.
Pendant que Mon Tout s'occupe de Mon Quatrième, qui est ce matin récalcitrant à sa sieste, vite, vite, je m'active aux préparatifs. Ne pas oublier les couches et les lingettes, les bavoirs et la petite cuillère, les fruits, les compotes à boire et les gâteaux, les jumelles et l'appareil photo -Mon Premier veut faire un reportage photo sur les oiseaux qui sont nombreux dans ce coin paradisiaque-, les sandwiches et l'eau...
Et surtout, ne pas lésiner sur les blousons et les couvertures car le pique-nique de dimanche dernier nous a tous laissé la goutte au nez. Ne pas sous-estimer comme la dernière fois le vent piquant malgré la caresse appuyée du soleil.
Andiamo, nous partons !
Ce fut une promenade idéale, si ce n'est tous les petits aléas d'une famille et je ne retiendrai rien des caprices de Mon Troisième incrusté dans les épaules de Mon Tout, des pleurs de Mon Quatrième, bougon et en manque de sommeil, du caillou lancé par Mon Second en direction du crane de Mon Premier et de la grande fatigue, qui nous a saisis au retour !
Car l'essentiel, c'était vraiment d'emplir ses poumons de grand air, sous ce ciel bleu parfait et de contempler le calme des étangs. Nous avons même vu une cigogne dans son nid et un vol de canards sauvages... Cela valait bien le déplacement de tout notre petit monde !
Pendant que Mon Tout s'occupe de Mon Quatrième, qui est ce matin récalcitrant à sa sieste, vite, vite, je m'active aux préparatifs. Ne pas oublier les couches et les lingettes, les bavoirs et la petite cuillère, les fruits, les compotes à boire et les gâteaux, les jumelles et l'appareil photo -Mon Premier veut faire un reportage photo sur les oiseaux qui sont nombreux dans ce coin paradisiaque-, les sandwiches et l'eau...
Et surtout, ne pas lésiner sur les blousons et les couvertures car le pique-nique de dimanche dernier nous a tous laissé la goutte au nez. Ne pas sous-estimer comme la dernière fois le vent piquant malgré la caresse appuyée du soleil.
Andiamo, nous partons !
Ce fut une promenade idéale, si ce n'est tous les petits aléas d'une famille et je ne retiendrai rien des caprices de Mon Troisième incrusté dans les épaules de Mon Tout, des pleurs de Mon Quatrième, bougon et en manque de sommeil, du caillou lancé par Mon Second en direction du crane de Mon Premier et de la grande fatigue, qui nous a saisis au retour !
Car l'essentiel, c'était vraiment d'emplir ses poumons de grand air, sous ce ciel bleu parfait et de contempler le calme des étangs. Nous avons même vu une cigogne dans son nid et un vol de canards sauvages... Cela valait bien le déplacement de tout notre petit monde !
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