vendredi 28 septembre 2007

Eloge de la douceur

Il était une fois une gentille princesse, entourée de quatre beaux pages...
Jour après jour, elle s'efforçait d'inculquer un peu de respect, un peu de douceur, un peu de beauté et de bonté à ces enfants qu'elle choyait plus que tout. Jour après jour, elle leur bâtissait patiemment un petit palais de souvenirs qu'elle voulait bleu et heureux...

AH ! AH ! AH !
Naïve et innocente ! Idéaliste et irréaliste !

Voilà qu'aujourd'hui, à l'heure si délicate où les enfants s'attablent pour se délecter dans l'harmonie des délicieux mets concoctés pour eux.... un vilain démon s'est emparé de notre si gentille princesse...

Face au front buté de Mon Second, qui déclare "c'est dégoûtant, le steack haché, je n'en mangerai pas une bouchée de plus" et après avoir déjà géré le "je n'irai pas à l'école" du matin" et le "je ne veux pas passer à table" ainsi que les "je me lève de table sans arrrêt" et "j'en renverse partout du steack haché, ça colle par terre, c'est trop rigolo"...., notre si délicate et si douce Princesse a soudain muté.

Version "Mister Hide" ou encore le gros monstre vert qu'elle regardait à la télé enfant, "Incroyable Hulk".
Bref, en soufflant des naseaux telle un gros taureau camarguais, elle te l'a empoigné, Mon Second, et elle te l'a jeté sans ménagement sur le tapis de sa chambre en psalmodiant creshendo jusqu'à frôler l'aigü hystérique : "Tu restes dans ta chambre. Je ne veux plus te voir".

Et elle est retournée, souveraine, faire manger le reste de sa nichée.

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